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| Il était une fois... [Ottilie] | |
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Messages : 5 Date d'inscription : 09/04/2017
| Lun 10 Avr - 16:16 | | [aspectpersonnage id="74" nom="Jørgen Nartten" avatar="https://www.zupimages.net/up/17/14/k4ov.jpg" url="https://instant-h.forumactif.com/t52-jrgen-nartten-guerrier-solitaire#72" author="Esverancia#6009" authorurl="https://instant-h.forumactif.com/t48-esverancia" titre="Jeger"]
Un dernier coup, une dernière parade, un dernier souffle. L'affreuse bête tombe au sol, inerte, se vidant de son sang, les yeux hors de leurs orbites, elle fixe le ciel, la mort. L'homme se relève alors, traînant sa longue cape noire sur son dos. Plantant sa claymore aux reflets d'ébène dans la terre, boueuse. Ses vêtements suintent de sang, d'une odeur morbide, celle des cadavres éparpillés autour de lui. Mais il a l'habitude, c'est son quotidien, sa vie, sa profession à laquelle il s'est voué. Plus guerrier que chevalier, solitaire, tel l'étoile filante qui traverse soudainement le ciel. Il exauce un voeux, tout bas, secrètement. Puis son regard d'ambre se pose tout autour de lui, ce village désert, fuis à cause de ces créatures qui l'avait envahi et désormais, toute mortes.
Il a fait son boulot, ce pourquoi il avait été payé. Et maintenant qu'il ne ressens plus aucune présence aux alentours, il peut se détendre. Relâcher la pression sur ses épaules, ses muscles noueux se relaxant. Rengainant son épée dans son immense étui, dans son dos, il dirige alors ses pas dans les maisons. Pour y vérifier que nul autre créature se cache. La légère brise fait se balancer ses cheveux doucement, quelques mèches venant gêner sa vue pendant un instant, avant qu'ils ne les rabattent derrière ces oreilles. Il entre, aucune aura, aucune présence. Rien, seulement un silence nocturne. Le bruit des chouettes et du vent.
Il fouille, puis tombe alors sur ce livre. Des contes, de la féerie, bien loin de ce monde corrompu dans lequel il a vu le jour. Peut-être cela l'occupera-t-il pour la nuit, il prend ça comme l'une des nombreuses récompenses que lui doivent les anciens villageois. Puis il repart, sort de la maison et quitte le village pour s'engouffrer dans la forêt. Monter son feu de camp, se reposer, pour repartir le lendemain, chercher sa récompense qui l'attend. Faisant cuir près du feu quelques brochettes de viande de chevreuil. Ses réserves, parfois aussi la rançon pour ses nombreux contrats exécutés. Il savoure, puis se repose, le dos près d'un tronc d'arbre, sort son livre de sa cape et se met à le lire, tout haut.
Bien qu'avec un peu de difficulté, la lecture n'avait jamais été son point fort. Il avait vécu après tout sans réelle éducation si ce n'était que celle des catins qui l'avait élevé, par la suite, il avait fait lui même sa propre éducation. Il souffle tout bas, quelques mots.
- Il était une fois, Ottilie Trühde... |
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Messages : 18 Date d'inscription : 06/04/2017 Age : 29 Localisation : Pôle écriture
| Lun 10 Avr - 16:46 | | [aspectpersonnage id="75" nom="Ottilie Trühde" avatar="https://2img.net/h/oi68.tinypic.com/8y9i0p.jpg" url="fiche du personnage" author="Bigaboo#3733" authorurl="https://instant-h.forumactif.com/t42-ottilie-truhde-la-sorciere" titre="le rang du PNJ"] Cela faisait quelques nuits que la sorcière avait construit son nid dans les intestins d'une grande cité dont le château, fier et grand, se dressait sur la colline au plein centre. Elle observait cette bâtisse, non par envie, mais pour son boulot. Le narrateur lui avait insufflé l'idée d'y amener la peste, car la cité tranquille n'avait pas connu de grands drames depuis plusieurs contes. Le roi et la reine étaient décrits comme des gens honnêtes, intègres et leur premier né était une merveilleuse petite fille, si blonde qu'un jour tous les princes des royaumes se précipiteraient à leur porte.
La sorcière pénétra le seuil de la maison qu'elle avait loué et alla s'asseoir près de l'âtre. Son regard se perdit dans les flammes qui pourléchaient la marmite, telles des serpents qui s'articulaient tout autour du pot. Elle approcha les mains pour se réchauffer de cette matinée pluvieuse et frotta son châle trempée. Une dizaine de minutes plus tard, elle se releva pour alimenter le feu qui mourait et le raviva en y déposant deux grosses bûches et du petit bois.
Quand soudain, un chuchotement l'interrompit. Son nom était murmuré par une voix qu'elle était sans doute la seule à entendre ; la voix se fit de plus en plus présente. La sorcière quitta son châle pour en adopter un plus récent, quitte à faire bonne impression et ferma les yeux. Le narrateur n'était pas au courant de sa supercherie : il le serait sans doute jamais, à moins qu'elle ne s'absente trop longtemps de ses devoirs, ici, dans ces contes. Mais le temps est une dimension relatif aux univers, elle-même ne savait pas combien de minutes ou d'années s'écouleraient jusqu'à ce qu'elle revienne.
Une lumière vive l'enveloppa et elle disparut du conte dans un manteau d'étoiles.
Le livre dans lequel se trouvait le conte devint chaleureux, vivant. Les pages se tournèrent comme pour chasser l'intruse qui passait les frontières. Ottilie apparut à côté de celui ou de celle qui l'avait appelée sans le demander. Visuellement, on ne pouvait pas avoir l'impression qu'elle sorte du livre puisque sa taille, adaptée au monde dans lequel elle apparaissait, était généralement trop grande. Le manteau d'étoiles qui l'avait habillé pour le passage se laissa tomber sur le sol et disparut comme la brume.
La sorcière ne bougeait pas. Avant d'observer le monde dans lequel elle était, elle devait d'abord définir l'appelant. Un homme, assit au sol, dans un accoutrement qui rappelait son propre monde. Il n'était ni un paysan, ni un pêcheur et, visiblement, il était seul. La jeune femme dont l'apparence était celle d'une femme blonde aux yeux gris clair, baissa la tête, en signe de reconnaissance.
"Vous m'avez appelée." dit-elle. "Et je vous en remercie." Avant qu'il ne parle, la sorcière tint à le rassurer "Vous venez de me délivrer d'un maléfice qui me retenait prisonnière de cette histoire." et comme pour accentuer ses mots, elle détendit ses épaules, étira un peu les bras. Un mensonge doit être joué jusqu'au bout, n'est-ce pas ? |
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Messages : 5 Date d'inscription : 09/04/2017
| Jeu 13 Avr - 12:37 | | [aspectpersonnage id="88" nom="Jørgen Nartten" avatar="https://www.zupimages.net/up/17/14/k4ov.jpg" url="https://instant-h.forumactif.com/t52-jrgen-nartten-guerrier-solitaire#72" author="Esverancia#6009" authorurl="https://instant-h.forumactif.com/t48-esverancia" titre="Jeger"]
A peine avait-il prononcé ces mots qu'une forme divague se retrouvait là, juste face à lui. Aussitôt, méfiant comme il était, il avait posé ses mains sur la garde de son épée, prêt à se défendre au cas où se terrerait un monstre sous cette couverture de tissus. Mais qui en réalité était un manteau d'étoile, qui bientôt tomba au sol, se dissipant en une brume magique. L'instant d'après, il se demanda alors si sa vue ne lui jouait pas des tours. La main sur la garde de son épée retombant mollement le long de son corps, il plongea alors son regard brun dans celui de cette femme. Une fée ? Une déesse ? Qui était-elle ? Sa beauté l'émerveilla sur le coup, charmé et conquis par cette dame.
Mais aussitôt, il repris ses esprits, déposant le livre dans l'herbe à ses côtés avant de se relever, en haussant les sourcils. Il l'avait appelée ? Délivrer d'un maléfice ? Les maléfices généralement, ne s'en allait pas aussi facilement. Il le savais. Lui même en était confronté pratiquement chaque jour. Mais cette femme n'avait pas l'air démoniaque, ni même porteuse d'un maléfice. Il savais qu'il fallait se méfier des apparences, mais il l'aurait ressentis. Elle, cette blonde aux yeux de brumes, sur le coup, paraissait innocente.
- Asseyez-vous, mangez un truc.
Il lui fit un signe de tête de s'asseoir près du feu, puis sort de son baluchon quelques morceaux de viande frais qu'il fait alors de nouveau cuir près du feu, en s'accroupissant face à celui-ci.
- Vous êtes libérée, hein ? J'espère qu'c'est vrai pour vous, sinon vous allez r'tournez croupir dans ce maudit livre. |
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Messages : 18 Date d'inscription : 06/04/2017 Age : 29 Localisation : Pôle écriture
| Jeu 13 Avr - 14:04 | | [aspectpersonnage id="91" nom="Ottilie Trühde" avatar="https://2img.net/h/oi68.tinypic.com/8y9i0p.jpg" url="fiche du personnage" author="Bigaboo#3733" authorurl="https://instant-h.forumactif.com/t42-ottilie-truhde-la-sorciere" titre="le rang du PNJ"]
Dans son geste, elle se craqua une épaule et abandonna aussitôt l’effort de paraître décompressée. Après tout, même si elle sortait d’un bouquin, ça ne voulait pas dire qu’elle avait été pliée en quatre et elle n’avait pas été prisonnière d’une caisse non plus. La sorcière regarda autour d’elle, elle n’était pas dans un bourg et encore moins proche de la civilisation. Les arbres, peu rassurants, ressemblaient aux barreaux d’une prison. Aucune lumière ne venait affronter celle des étoiles, seul le feu que l’homme entretenait sans doute depuis quelques temps était vif. « Où sommes-nous ? » s’enquit-elle de demander alors qu’elle prenait place au sol, sur le feuillage sec. Elle rangea sa robe de lin pour pouvoir s’agenouiller dessus et l’observa cuire sa viande.
La sorcière n’enchérit pas car la question de l’homme était presque ironique. Comment pouvait-elle lui attester d’une vraie sortie ? Elle était pourtant là, à côté de lui. Ottilie se permit juste de dire « Toucher ma main, je ne suis pas un fantôme. » Sa main fut tendue dans sa direction, paume face terre. S’il doutait de sa présence, autant qu’il se rende compte maintenant de la véracité de son propos car la sorcière était belle et bien vivante, dans ce monde et comme tous les gens qui le peuplaient, était soumise d’une certaine manière aux règles de cet univers. Elle serra davantage le châle contre ses épaules car la brise se levait. Pourquoi diable l’homme campait-il ici, à la place d'un abri dans une auberge douillette ? Les chasseurs, les pêcheurs, les voyageurs et les mercenaires étaient sans doute les seules à sa connaissance qui restaient à la belle étoile lorsqu’ils n’avaient pas les moyens. L’homme qui se tenait devant elle n’était pas un marchand, pour sûr : ni sa tenue ni ce qu’il possédait ni faisait penser.
Le feu n’aidait pas, bien sûr, car la sorcière ne distinguait pas tout. Son narrateur ne l’avait pas pourvu d’yeux de chat, de ce fait, elle était aussi vulnérable qu’un autre mortel dans les nuits noires. Tout autour d’eux, la forêt était en vie. Dans les contes, la sorcière aurait eu tendance à s’en réjouir ; cela voulait dire qu’elle n’était pas égarée ni esseulée, d’une certaine façon. Pourtant, ici, un sentiment d’insécurité la gagnait. |
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